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Complot contre l'Etat: Rassemblement de protestation à Tunis

Accompagnées de représentants de la société civile et de figures politiques, les familles des personnes détenues, dans le cadre de l'affaire dite du "complot contre la sûreté de l'Etat", ont observé, jeudi, devant le siège de la Cour d'appel de Tunis, un rassemblement pour réclamer la libération des détenues.


La chambre d'accusation près de la Cour d'appel de Tunis examine, jeudi, les demandes de remise en liberté qui ont été formulées par la partie civile.
A ce titre, l'avocate Dalila Ben M'barek, membre du collectif de défense et sœur de Jaouhar Ben M'barek, l'un des détenus dans le cadre de cette affaire, a souligné que "l'objectif de ce rassemblement est d'inviter la justice indépendante à libérer les activistes qui sont retenues, injustement, en prison, depuis 5 mois".


"Il est temps de mettre fin à cette injustice", a-t-elle dit.


De son côté, le président du Front de salut national, Ahmed Néjib Chebbi, a estimé que le rassemblement de figures politiques de toutes les sensibilités pour soutenir les familles des détenus, "revêt une valeur symbolique".
Il a, à son tour, appelé à libérer immédiatement les détenus et à arrêter toutes les poursuites engagées à leur encontre.


Le porte-parole du mouvement Ennahdha Imed Khemiri a, pour sa part, fait noter que le rassemblement tenu aujourd'hui, prouve que la Tunisie n'aura d'avenir que dans un cadre démocratique marqué par un Etat de droit et d'institutions.
Pour lui, la solution est d'organiser des élections présidentielles et législatives pour choisir entre tous les projets politiques et mettre fin à l'état de division.


Présente dans le rassemblement des familles des détenues, la juriste Sana Ben Achour, a souligné la nécessité d'appliquer la loi, faisant observer que les arrestations, faites dans le cadre de cette affaire, sont entachées de "graves violations".
Elle a, dans ce contexte, mis l'accent sur l'importance de respecter le principe de présomption d'innocence, appelant à ne pas retenir les citoyens dans les prisons tant qu'ils peuvent comparaître devant la justice en état de liberté.
A noter que l'affaire dite du complot contre la sûreté de l'Etat est encore en phase d'instruction.


Plusieurs activistes politiques sont détenus dans le cadre de cette affaire à l'instar de Jaouhar Ben M'barek, Khayyam Turki, Issam Chebbi et Chayma Issa.